La croix reliquaire en fer forgé

Aujourd’hui, cette croix se trouve à l’entrée du chœur du côté gauche. Avant 1987, elle était située à la croisée du transept.

Elle est constituée de fers plats assemblés par rivets, liens ou boules ; les fleurons et la monstrance sont peints dorés, le reste en noir.

Les surfaces sont garnies d’arabesques et de rose de métal. Les extrémités s’arrondissent pour contenir une sorte de palmette à partir de laquelle s’épanouit une fleur de lys dorée. Au cœur de la croix, un cercle de fer enveloppe une monstrance rayonnante où se trouvait placée la relique. (La monstrance est une pièce d’orfèvrerie religieuse dans laquelle des reliques ou une hostie sont conservées dans une lunule en verre et exposées.)

Histoire :

Elle avait été introduite dans l’ancienne église, en 1766, pour recevoir une relique de la Vraie-Croix. Elle était placée sur un petit autel, à l’entrée du chœur, au milieu d’un décor de boiseries, de tapisseries et de tableaux. Haut de 3 mètres, le fût mesure 28 cm de largeur et 17 cm d’épaisseur ; la traverse est longue de 1,60 m.

Cette croix qui a été commandée par le Conseil de fabrique (ancien nom du Conseil Économique et Financier), est l’œuvre d’Eustache Roussin (1724-1806), maître serrurier originaire de Josselin.

Elle a été classée au titre objet par les Monuments Historiques le 25 mars 1924.

La petite croix reliquaire

Cette croix reliquaire est conservée dans la sacristie. Elle est exposée, à certaines occasions, dans la monstrance de la croix en fer forgé d’Eustache Roussin.

En argent découpé repoussé ciselé, son pied et sa tige sont ornementés de feuille d’acanthe, et les extrémités de la croix de fleurs de lys.

Une lunette en cristal en forme de croix est fixée au centre de la croix.

Sur la plaque de cuivre du pied est inscrit : OTANTIQVE

Elle date du 18ème siècle, mesure 52,5cm de hauteur, et a été classée au titre objet le 21 janvier 1974

 

Biographie d’Eustache Roussin

Eustache Roussin, maître serrurier originaire de Josselin, exécuta en 1771, pour la cathédrale de Vannes, une clôture de chœur et des garde-corps. Il est encore cité, mais sans preuve, comme orfèvre et forgeron du roi Louis XV pour avoir contribué à la fabrication des grilles du château de Versailles et du Palais de Justice de Paris. Dans sa ville natale, il est l’auteur présumé de l’ancienne clôture liturgique provenant du chœur de l’église et actuellement placée dans la chapelle nord. Il signa cette belle chaire à prêcher de style rocaille, réalisée entre 1781 et 1785. Rampe, culot, dorsal et abat-voix sont exécutés en fer forgé repoussé, ajouré, peint ou doré. Conforme à l’iconographie des chaires destinées à diffuser la parole du Christ transcrite par les évangélistes, le culot se termine par une représentation d’une figure d’homme, symbole de saint Mathieu, entourée de l’aigle de saint Jean, du taureau de saint Luc et du lion de saint Marc. On rapproche, à juste titre, cette chaire de celle de Carnac (Morbihan), autre œuvre majeure de Roussin. La rareté du matériau employé et la qualité de l’exécution font des créations de Roussin des témoins essentiels de la ferronnerie d’art du XVIIIe siècle en Bretagne.

Chaires à prêcher œuvres d’Eustache Roussin :
à Josselin en la Basilique Notre-Dame du Roncier

à Carnac en l’église Saint-Cornély

Crédit photos AD du Morbihan

Références :